Spécialités: Radiothérapie,Chimiothérapie

Etude GFPC 01-14 : Etude de phase 2 multicentrique évaluant l’efficacité d’une radiothérapie stéréotaxique pulmonaire adjointe à une radio-chimiothérapie concomitante pour les patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade III non résécables présentant une tumeur primitive périphérique. La radio-chimiothérapie (RT-CT) concomitante est le traitement standard des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stades III non-résécables. Une des chimiothérapies présentant le meilleur rapport bénéfices/risques est l’association cisplatine-vinorelbine. La possibilité d’utiliser la vinorelbine orale à J1 et J8 couplée au cisplatine à J1 pour chaque cure pendant la radiothérapie conformationnelle a été démontrée dans l’essai VINCR. L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’une radiothérapie stéréotaxique pulmonaire pour le traitement de la tumeur primitive périphérique en plus de la radio-chimiothérapie concomitante du cancer du poumon non à petites cellules de stade III non résécables. Tous les patients seront d’abord traités par radio-chimiothérapie comprenant une cure d’induction avec du cisplatine administré une fois par voie intraveineuse et de la vinorelbine par voie orale administrée deux fois à une semaine d’intervalle. Puis, en même temps que la radiothérapie, 3 semaines après la cure d’induction, les patients recevront trois nouvelles cures de chimiothérapie avec du cisplatine administré 1 fois toutes les 3 semaines et de la vinorelbine par voie orale une fois par semaines pendant 7 semaines. Les patients recevront également une radiothérapie conformationnelle 3D qui débutera 3 semaines après la cure de chimiothérapie d’induction. Elle sera administrée sur l’atteinte ganglionnaire médiastinale sans traiter la tumeur périphérique, en 33 fractions, à raison de 5 séances par semaine, pendant 6,5 semaines. La radiothérapie stéréotaxique (SBRT) de la tumeur primitive périphérique débute dans un délai de 3 à 4 semaines après la fin de la radio-chimiothérapie. Elle est réalisée en 3 fractions un jour sur deux. Dans cette étude seront réalisés des évaluations suivantes : Bilan initial : - Antécédents médicaux et chirurgicaux pertinents, diagnostic complet et traitements préalables du cancer et examen clinique. - Bilan biologique, électrocardiogramme (ECG) (et échocardiographie si nécessaire), fibroscopie bronchique, scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP), imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale fortement recommandée ou scanner cérébral et tomographie par émission de positons (TEP). Suivi des patients : - Une visite de suivi avec examen clinique sera réalisée à 2 mois, 6 mois, 9 mois, 12 mois, 15 mois, 18 mois, 21 mois et 24 mois après la SBRT. - La tolérance sera évaluée en continu pendant toute la durée de l’étude. - Une évaluation tumorale sera réalisée avec : scanner TAP et IRM (ou scanner) cérébrale à 2 mois, TEP et IRM (ou scanner) cérébrale à 6 mois, explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) à 6 mois, puis scanner TAP et IRM (ou scanner) cérébrale tous les 3 mois jusqu’à 2 ans de suivi post-SBRT.

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Étude ICAR : étude de phase 1 évaluant la tolérance de l'inhibition des anhydrases carboniques associée à une radiochimiothérapie concomitante à base de cisplatine et d’étoposide chez des patients ayant un carcinome du poumon à petites cellules localisé. Le cancer du poumon à petites cellules représente moins de 20 % de l’ensemble des cancers du poumon. Seul un tiers des patients présente une forme localisée. Comme la plupart des carcinomes, le cancer du poumon à petites cellules prolifère rapidement et consomme beaucoup de glucose. Cette surconsommation entraîne une production accrue de déchets acides. Les cellules tumorales surexpriment des protéines transmembranaires permettant la détoxification de ces acides. L’inhibition de la production de ces protéines engendre une mort cellulaire par privation d’oxygène et présente un effet additif à la réponse observée sous chimiothérapie seule. L'acétazolamide a ainsi montré une activité anti-tumorale sur des lignées de cellules cancéreuses neuroendocrines lors d’études précliniques. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de l’acétazolamide associé à une radiochimiothérapie à base de sels de platine et d'étoposide chez des patients ayant un cancer du poumon à petites cellules localisé. Les patients recevront une chimiothérapie à base de cisplatine le premier jour de chaque cure et d’étoposide du premier au troisième jour. Le traitement par chimiothérapie est répété lors de 4 cures de 3 semaines chacune. Ensuite, ils recevront une radiothérapie thoracique, débutant entre le 2e et le 5e jour après le début de la 2e cure de chimiothérapie et administrée pendant 27 à 33 jours, associée à de l’acétazolamide chaque jour de chimiothérapie. Dans le cas d’une réponse objective post-radiochimiothérapie, les patients pourront recevoir une radiothérapie prophylactique cérébrale. Les patients seront suivis pendant 2 ans.

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AbbVie MAJ Il y a 4 ans

Étude M14-360 : étude de phase 1-2 randomisée visant à évaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement avec du véliparib associé à une radiothérapie et à une chimiothérapie à base de paclitaxel/carboplatine suivi d’un traitement de consolidation avec du véliparib, du paclitaxel/carboplatine chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade III. [essai clos aux inclusions] Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, représentant 85 à 90 % de l’ensemble des cancers du poumon. Le traitement standard se fait généralement par une chimiothérapie et/ou une radiothérapie, mais il est nécessaire de trouver des alternatives de traitement qui provoquent moins d’effets secondaires. Le véliparib est un agent anticancéreux dont l’activité spécifique sur les cellules cancéreuses a été démontrée dans les études précédentes. De plus, il est capable de sensibiliser les cellules cancéreuses à d’autres traitements, comme les chimiothérapies, d’où l’intérêt d’utiliser le véliparib pour obtenir un effet anticancéreux synergique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement avec du véliparib associé à une radiothérapie et à une chimiothérapie à base de paclitaxel/carboplatine suivi d’un traitement de consolidation avec du véliparib, du paclitaxel/carboplatine chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade III. L’étude comprendra 2 phases. Lors de la phase 1, tous les patients recevront une radiothérapie concomitante, 5 jours par semaine pour environ 30 à 34 séances, associée à une chimiothérapie comprenant du carboplatine et du paclitaxel, associé à du véliparib. Puis ils recevront une chimiothérapie de consolidation par carboplatine/paclitaxel, associé au véliparib. Dans la phase 2, les patients seront répartis de façon aléatoire en 3 groupes. Les patients du premier groupe recevront une radiothérapie concomitante, 5 jours par semaine pour environ 30 à 34 séances, associée à une chimiothérapie comprenant du carboplatine et du paclitaxel, associé au véliparib. Puis ils recevront une chimiothérapie de consolidation par carboplatine/paclitaxel, associée au véliparib. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie concomitante, 5 jours par semaine pour environ 30 à 34 séances, associée à une chimiothérapie comprenant du carboplatine et du paclitaxel, associé au véliparib. Puis ils recevront une chimiothérapie de consolidation par carboplatine/paclitaxel, associée à un placebo. Les patients du troisième groupe recevront une radiothérapie concomitante, 5 jours par semaine pour environ 30 à 34 séances, associée à une chimiothérapie comprenant du carboplatine et du paclitaxel, associé à un placebo. Puis ils recevront une chimiothérapie de consolidation par carboplatine/paclitaxel associé au placebo. Les patients seront suivis pendant environ 3 ans.

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JanORL2 : Essai de phase 2-3 comparant l’efficacité et la tolérance de deux schémas de traitement associant une radiothérapie et un traitement médicamenteux, chez des patients opérés, après une première radiothérapie, d’un carcinome des voies aéro-digestives supérieures. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cet essai est de comparer deux modalités de traitement, chez des patients opérés après une première radiothérapie, d’un carcinome des voies aéro-digestives supérieures. Les patients seront répartis de façon aléatoire en deux groupes de traitement. Les patients du premier groupe recevront une radiothérapie à raison d'une séance par jour, cinq jours par semaine, associée à une chimiothérapie comprenant, une perfusion continue de 5-FU, durant les 5 jours de la radiothérapie et des comprimés d’hydroxyurée (Hydrea), deux heures avant chaque séance de radiothérapie et huit à dix heures après. L’ensemble de ces traitements sera répété tous les quinze jours jusqu’à 6 cures. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie à raison de deux séances par jour (à 6 h d’intervalle), cinq jours par semaine pendant cinq semaines. Ce traitement sera associé à des perfusions de cétuximab, une fois par semaine pendant six semaines ; la première perfusion aura lieu une semaine avant le début de la radiothérapie. Au cours du traitement, les patientes complèteront des questionnaires de qualité de vie, avant le début de la radiothérapie, puis à dix-huit et trente six mois. A l’issue du traitement, les patients seront suivis tous les trois mois pendant deux ans, puis tous les quatre mois la troisième année.

Essai clos aux inclusions
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Étude REACH : étude phase 3 randomisée comparant l’efficacité de l’avélumab associé à du cétuximab et à une radiothérapie par rapport à un traitement standard, chez des patients ayant un carcinome épidermoïde à cellules squameuses de la tête et du cou localement avancé. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] Les cancers de la tête et du cou sont le plus souvent de type épidermoïde c’est-à-dire qu’il se développe au niveau d’un type de tissu cutané que l’on retrouve notamment dans l’épiderme de la peau et dans les muqueuses de la tête et du cou. Les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx constituent 90 % des cancers de la tête et du cou et sont favorisés par le tabagisme et l’abus d’alcool. Une infection par certains types de papillomavirus humains augmente le risque de développer ce type de cancer. Les traitements les plus utilisés, seuls ou en combinaison, sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. La radiothérapie est un traitement locorégional du cancer. Elle consiste à utiliser des rayonnements pour éliminer les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses développent une stratégie de protection qui consiste à inhiber le système immunitaire en sécrétant une protéine appelée PD-L1. Cette protéine peut inhiber l’activité des lymphocytes T en interagissant avec la protéine PD-1 localisée à la surface de ces cellules. L’avélumab est un anticorps ciblant la protéine PD-L1 qui, en se fixant à cette dernière, permet d’empêcher l’inactivation des lymphocytes T par les cellules cancéreuses et d’aider le système immunitaire à éliminer ou limiter la multiplication des cellules cancéreuses. Le cétuximab est un anticorps spécifiquement dirigé contre le récepteur EGFR. EGFR est d’une protéine impliquée dans le contrôle de la multiplication des cellules formant la paroi des vaisseaux sanguins. Le cétuximab permettant de réduire la multiplication des cellules cancéreuses et la privation des tissus cancéreux de l’apport nutritif et oxygéné du sang en limitant la naissance de nouveaux vaisseaux sanguins. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’avélumab associé à du cétuximab et de la radiothérapie par rapport à celle du traitement standard chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou localement avancé. Les patients seront répartis en 2 groupes selon leur capacité à recevoir une chimiothérapie par cisplatine à forte dose. 1- Les patients du 1er groupe aptes à recevoir une chimiothérapie par cisplatine à forte dose sont répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes. Les patients du 1er sous-groupe recevront une radiothérapie conformationnelle, 5 jours par semaine pendant 6,5 semaines. Les patients recevront également une radiothérapie préventive, 5 jours par semaine, pendant 6,5 semaines. Les patients recevront aussi une chimiothérapie concomitante par cisplatine une fois toutes les 3 semaines pendant la radiothérapie. Les patients du 2ème sous-groupe recevront de l’avélumab associé à du cétuximab 7 jours avant le début de la radiothérapie. Puis, les patients recevront la même radiothérapie que les patients du 1er sous-groupe. Les patients recevront également du cétuximab hebdomadaire, associé à de l’avélumab toutes les 3 semaines pendant la radiothérapie. Les patients recevront ensuite l’avélumab une fois toutes les deux semaines après la fin de la radiothérapie. Ce dernier traitement sera répété jusqu’à 24 fois. 2- Les patients du 2ème groupe non aptes à recevoir une chimiothérapie par cisplatine à forte dose sont répartis de façon aléatoire en deux sous-groupes. Les patients du 3ème sous-groupe recevront le même traitement que les patients du 2ème sous-groupe. Les patients du 4ème sous-groupe recevront du cétuximab 7 jours avant le début de la radiothérapie. Puis, les patients recevront la même radiothérapie que les patients du 1er sous-groupe. Les patients recevront également du cétuximab hebdomadaire pendant la radiothérapie. Les patients seront revus au quatorzième et trentième jour après la fin du traitement de l’étude pour un bilan clinique et biologique et au quatre-vingtième jour après la fin du traitement de l’étude pour un examen clinique. Les patients seront suivis tous les 4 mois jusqu’à 60 mois après la fin de la radiothérapie.

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Étude NORAD01 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie seule à celle d’une radio-chimiothérapie préopératoire, chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les cancers du rectum naissent du développement anarchique de cellules de la muqueuse du rectum (la dernière partie du tube digestif, qui relie le côlon au canal anal). Les cancers du rectum sont relativement fréquents. Près de 15 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, un peu plus souvent chez des hommes que chez des femmes. Lorsque la tumeur est encore superficielle et localisée, la chirurgie seule est suffisante. Lorsque le stade de la maladie est un peu plus avancé, qu’elle a atteint la couche musculaire entourant le rectum et/ou les ganglions lymphatiques voisins, la chirurgie est souvent associée à une radiothérapie et/ou une chimiothérapie. Ces approches complémentaires peuvent être utilisées avant ou après la chirurgie. Avant l’opération, elles permettent d’obtenir une diminution de la taille de la tumeur à retirer. On parle alors de traitement néoadjuvant ou préopératoire. Après la chirurgie, elles sont utilisées dans le but d’éliminer les cellules cancéreuses qui auraient échappé au chirurgien (traitements « adjuvants », ou « post-opératoire »), afin de réduire le risque de récidive locale et de métastases. La chimiothérapie de référence mFOLFIRINOX associe de l’oxaliplatine, de l’irinotecan, de l’acide folique et du 5-FU. La capécitabine appartient au groupe des « antimétabolites ». C’est un médicament qui tue préférentiellement les cellules qui se divisent , notamment les cellules cancéreuses. La capécitabine est convertie en 5FU et prise sous forme de comprimés, alors que 5-FU doit normalement être injecté. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une chimiothérapie seule par rapport à la radio-chimiothérapie préopératoire chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront une chimiothérapie de type mFOLFIRINOX (acide folinique, 5-fluorouracile, irinotécan, oxaliplatine). Le traitement sera répété toutes les 2 semaines pendant 3 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront de la capécitabine 5 jours par semaine, associé à une radiothérapie pelvienne centrée sur le pelvis et sur la tumeur. Le traitement sera répété pendant 30 ou 40 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Dans les 2 bras, une résection de la tumeur sera réalisée après le traitement. Une IRM de contrôle sera réalisée 1 mois après et la chirurgie sera planifiée 1 mois et demi à 2 mois après la fin du traitement préopératoire. Les patients seront suivis pendant une durée minimum de 60 mois après le début de l’étude.

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